L'aéroport international Danylo Halytsky de Lviv prend des mesures pour éventuellement reprendre les vols de l'aviation civile, même en vertu de la loi martiale. Les responsables de l'aéroport affirment que la sécurité des passagers, des avions et des infrastructures est une priorité absolue.
Le service de presse de l'aéroport a indiqué qu'un document opérationnel pour l'évacuation des passagers a déjà été élaboré et qu'une formation régulière aux procédures d'évacuation est également en cours. De plus, le support technique et la surveillance de tous les systèmes d'information qui assurent le fonctionnement ininterrompu de l'aéroport se poursuivent.
"Nous maintenons les infrastructures de l'aéroport en état opérationnel, car en cas d'arrêt complet, la reprise des opérations pourrait prendre des années", a indiqué l'aéroport dans un communiqué.
Malgré la guerre, 30 % du personnel d'avant-guerre continue de maintenir l'aéroport opérationnel, assurant le minimum d'opérations nécessaires.
L'idée de reprendre les vols en Ukraine pendant la guerre est activement discutée. En octobre 2024, le ministère du Développement communautaire a présenté une feuille de route pour l'ouverture de l'espace aérien sous la loi martiale.
Selon Crispin Ellison, expert de Marsh McLennan, d'ici fin janvier 2025, jusqu'à six compagnies aériennes pourraient commencer à opérer dans l'un des aéroports ukrainiens. Cependant, pour cela, une assurance voyage en avion est nécessaire – un élément clé qui reste difficile à mettre en œuvre.
Malgré les efforts, l’idée de reprendre les vols a été critiquée par les experts militaires. Le colonel de l'armée de l'air ukrainienne Oleksandr Lykhodid a souligné qu'il est impossible d'assurer une défense antiaérienne complète des aéroports et des routes dans les conditions actuelles. Il a qualifié cette initiative d'« aventure » qui pourrait avoir des conséquences tragiques.
L'aéroport de Lviv reste un symbole de stabilité et de volonté de reprendre ses activités. Toutefois, la mise en œuvre de ces plans dépendra de la situation en matière de sécurité, de la résolution des problèmes d'assurance et de la capacité à assurer pleinement la sécurité aérienne.