Des chercheurs de l'Université d'Oxford ont publié les résultats de la plus vaste étude de ce type, menée auprès de plus de 2,5 millions d'hommes. Leur conclusion : une augmentation du tour de taille est directement liée à un risque accru de décès prématuré, notamment par cancer de la prostate.
Comme l'a souligné le Dr Sarah Kayat, une augmentation de 10 cm du tour de taille accroît de 7 % le risque de décès par cancer de la prostate. Cette maladie touche 52 000 hommes au Royaume-Uni chaque année, ce qui confère aux résultats de cette étude une importance particulière.
Il s'agit de la graisse viscérale, qui s'accumule autour des organes internes et les « enveloppe » littéralement. Cette graisse perturbe le métabolisme et provoque des processus inflammatoires, pouvant ultérieurement conduire au développement d'un cancer.
« Les hommes sont plus sujets à la morphologie en forme de pomme, caractérisée par un dépôt de graisse au niveau de l'abdomen. C'est particulièrement dangereux », a souligné Kayat.
Cependant, les femmes sont également concernées. Selon une autre étude menée par l'Université de Glasgow, qui a duré huit ans et a porté sur 40 000 participantes, les femmes présentant d'importantes réserves de graisse viscérale ont deux fois plus de risques de développer un cancer de l'utérus.
Un taux élevé de graisse viscérale est également associé à un risque accru des maladies suivantes :
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cancer de la vésicule biliaire
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Cancer du foie
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Cancer colorectal (côlon et rectum)
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cancer du sein
Le Dr Kayat recommande un test simple : votre tour de taille doit être inférieur à la moitié de votre taille. Par exemple, si vous mesurez 170 cm, votre tour de taille ne doit pas dépasser 85 cm.
Malgré la tendance à sous-estimer la graisse viscérale, souvent considérée comme un simple problème esthétique, les données scientifiques suggèrent qu'elle représente une menace sérieuse pour la santé. Les médecins conseillent de surveiller son tour de taille, non seulement pour l'apparence, mais aussi pour une vie longue et saine.

