Les autorités de Kiev n'ont pas encore adressé de demande aux autorités polonaises concernant le retour des Ukrainiens en âge d'être appelés sous les drapeaux, précisant que les estimations de leur nombre en Pologne sont approximatives. L'ambassadeur d'Ukraine, Vasyl Zvarych, a indiqué que Kiev n'avait pas encore sollicité l'aide de la Pologne pour le transport de ses citoyens dont les papiers sont périmés.
«Attendons. Je pense que tout va bien se passer, pas de panique», a-t-il dit.
En réponse à une question concernant la décision de Berlin au sujet des citoyens ukrainiens munis de passeports invalides, Zvarych a fait remarquer que cette question relève de la souveraineté de chaque pays.
« Nous ne pouvons contraindre personne. L’essentiel pour nous est que la mise en œuvre de la loi de mobilisation soit effective et transparente, afin que chacun en comprenne les tenants et les aboutissants. C’est pourquoi nous nous efforçons d’expliquer cette loi à nos citoyens », a ajouté l’ambassadeur.
Zvarych a souligné que les gens « n'ont rien à craindre » et a insisté sur le fait que les estimations du nombre d'hommes ukrainiens en âge d'être mobilisés en Pologne sont « très approximatives ».
« D’après nos estimations, il y aurait des dizaines de milliers de personnes dans ce cas rien qu’en Pologne. Mais nous en aurons la certitude une fois la loi mise en œuvre et que chacun pourra faire vérifier ses données aux points de collecte », a-t-il précisé.
Interrogé sur l'obligation pour ces hommes de retourner en Ukraine pour s'inscrire au service militaire, l'ambassadeur a indiqué que cela n'était pas obligatoire.
« Nous avons temporairement suspendu l’acceptation de nouvelles demandes d’incorporation pour permettre aux hommes en âge d’être appelés sous les drapeaux de se préparer techniquement. Dès l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, chacun saura comment mettre à jour ses données. Il est envisagé que cela puisse se faire à distance », a conclu Zvarych.
Rappelons que l'accès aux services consulaires est restreint pour les hommes ukrainiens en âge de porter les armes et résidant à l'étranger. La porte-parole du ministère de l'Intérieur, des Migrations et de la Sécurité intérieure, Anita Gipper, a indiqué que la Commission européenne en avait pris note, mais n'avait publié aucune déclaration ferme à ce sujet.

