Le 15 octobre, la chambre d'appel de la Haute Cour anticorruption a accueilli l'appel du parquet et autorisé l'ouverture d'une enquête préliminaire spéciale contre l'homme d'affaires Konstantin Zhevago. Cette décision permet à l'enquête de poursuivre la collecte de preuves et la préparation des documents pour le procès, en l'absence du suspect en Ukraine.
Zhevago est accusé d'avoir versé des avantages illégaux à des fonctionnaires, en vertu de l'article 369, partie 4, du Code pénal ukrainien, qui prévoit une peine de 5 à 10 ans de prison avec confiscation des biens. Selon l'enquête, les pots-de-vin concernaient l'ancien président de la Cour suprême et des juges.
En juillet 2024, la Cour suprême anticorruption avait déjà arrêté Zhevago par contumace et saisi une partie de ses biens, dont un hélicoptère, et avait également ouvert d'autres poursuites pénales contre l'homme d'affaires. L'enquête le soupçonne également d'implication dans un vaste réseau pharmaceutique qui aurait impliqué la production et la vente de médicaments ukrainiens sur le territoire de la Fédération de Russie.
Konstantin Zhevago étant à l'étranger depuis longtemps, il est impossible de mener une enquête préliminaire normale en sa présence ; le parquet a donc demandé une procédure spéciale d'enquête par contumace. La décision de la Chambre d'appel de la Cour suprême de justice ouvre la possibilité aux enquêteurs d'exploiter les pièces, de citer des témoins, d'ordonner des expertises et de préparer le dossier en vue de la suite du procès.
La décision de la Chambre d'appel ne constitue pas un verdict : l'enquête doit mener à bien toutes les actions procédurales nécessaires, après quoi les pièces du dossier seront transférées au tribunal pour examen au fond.