Le 29 octobre, le tribunal administratif du district d'Ivano-Frankivsk a rejeté l'appel du conseil municipal d'Ivano-Frankivsk relatif à la « Protection de la vie des enfants à naître et à la fin des avortements au sein du peuple ukrainien », le jugeant inconstitutionnel et discriminatoire. La décision a été rendue en faveur des plaignants, l'association « Marche des femmes » et d'autres militants.
Le tribunal administratif du district d'Ivano-Frankivsk a rejeté, le 29 octobre, l'appel du conseil municipal d'Ivano-Frankivsk, qui demandait à la Verkhovna Rada, au président et au cabinet des ministres de « mettre fin aux avortements » et de « protéger la vie des enfants à naître ». La décision du tribunal a été annoncée par l'organisation non gouvernementale « Marche des femmes », partie plaignante dans cette affaire.
Le tribunal a jugé qu'un tel recours excède les compétences du conseil local et comporte des dispositions discriminatoires, puisqu'il porte atteinte au droit à la santé reproductive et risque de limiter l'accès aux soins médicaux. La décision souligne que les collectivités locales ne sont pas habilitées à réglementer ou interdire des services médicaux relevant de la compétence du législateur et des organes de l'État.
L'avocate des plaignantes, Yevheniya Guz, a commenté la décision en ces termes : « Cette décision fait jurisprudence. Elle confirme que les droits des femmes à disposer de leur corps et à faire leurs propres choix sont protégés par la loi. » Le rapport de la Marche des femmes indique que la décision de justice consacre juridiquement plusieurs dispositions importantes : les autorités locales ne peuvent porter atteinte aux droits reproductifs ; le droit des femmes à disposer de leur corps fait partie des libertés constitutionnelles ; les déclarations et appels politiques ne peuvent restreindre l'accès aux soins médicaux.
La réaction du public et des experts souligne l'importance de cette affaire, non seulement pour Ivano-Frankivsk, mais aussi comme précédent potentiel pour d'autres collectivités locales adoptant des démarches politiques similaires. Les militants perçoivent la décision du tribunal comme une protection des droits fondamentaux et insistent sur le fait que les questions législatives relatives à la réglementation médicale relèvent de la compétence des autorités centrales et du Parlement.
Le conseil municipal d'Ivano-Frankivsk n'a pas encore publié de commentaires publics détaillés sur la décision du tribunal. Par ailleurs, cette décision du tribunal administratif pourrait servir d'argument dans de futurs litiges concernant des recours similaires déposés par d'autres collectivités locales.

