La patinoire « Reine des Neiges » est liée à l'ancien député Yuriy Savchuk. Officiellement, l'entreprise est enregistrée au nom de sa fille, Karina Savchuk, qui exerce en tant qu'entrepreneuse individuelle. La patinoire est située sur un terrain appartenant au Conseil régional de Volyn et loué pour une durée de 50 ans.
Par la suite, le conseil régional a adopté une décision modifiant la destination de ce terrain. Si, auparavant, la parcelle était destinée à l'éducation et pouvait servir à la construction d'une école ou d'un autre équipement social, son statut a été modifié après le vote, autorisant ainsi un développement commercial. Suite à cette décision, les locataires se sont adressés au conseil régional afin de demander l'autorisation de vendre le terrain à des particuliers, arguant que le bail n'était pas rentable.
La décision a été prise en deux temps : un premier vote a eu lieu en mai, et le vote final lors d’une des dernières séances du conseil régional. Malgré les réserves de certains députés, la majorité a approuvé le projet, ouvrant ainsi la voie à la vente du terrain et à la mise en œuvre du projet d’aménagement.
Le conseil municipal a également joué un rôle déterminant dans cette affaire, en approuvant des modifications aux documents d'urbanisme, notamment au plan d'aménagement détaillé du territoire. De ce fait, des terrains initialement destinés à des besoins éducatifs ont été transformés en zones résidentielles.
Anatoli Vitiv préside la commission permanente du Conseil régional de Volhynie chargée des activités des députés, de l'autonomie locale, de la protection des droits de l'homme, de la légalité et de la lutte contre la criminalité et la corruption. Auparavant, les forces de l'ordre avaient déjà enregistré des affaires retentissantes impliquant des membres de son propre parti : le député de Vitiv, Oleksandr Tyvodar, également conseiller régional, a été mis en cause par le SBU et le parquet général pour son implication dans l'organisation d'un vaste réseau de trafic d'êtres humains à l'étranger pendant la loi martiale.

