Le recteur de l'Institut polytechnique de Kharkiv, Yevhen Sokol, a déclaré avoir reçu avec son épouse un bon touristique d'une valeur de 500 000 hryvnias. Ce cadeau a été offert par le fils du recteur : chaque membre de la famille a reçu un bon d'une valeur de 250 000 hryvnias, permettant de séjourner dans des hôtels aux frais du donateur.
L'année dernière, Yevhen Sokol a gagné plus de 700 000 hryvnias de salaire et a perçu 277 000 hryvnias de retraite. Son épouse a déclaré 111 000 hryvnias de retraite. Le couple disposait d'une épargne bancaire de 130 000 dollars, et le recteur possède une Toyota Camry.
Le contexte de ce don suscite un tollé général : des enquêtes récentes ont révélé des violations systématiques dans l'utilisation des fonds publics par l'université. Lors des travaux de réparation et de modernisation thermique des bâtiments de KhPI, des appels d'offres ont souvent été conclus avec des particuliers contrôlés à des prix gonflés, ce qui a permis l'appropriation de fonds publics.
En particulier, Nataliya Kovaleva, propriétaire unique, a remporté injustement l'appel d'offres pour l'élaboration de la documentation scientifique et technique relative à la modernisation thermique du bâtiment électrique, d'un montant de 1,85 million de hryvnias. Les travaux ont été financés par le budget de l'État et des prêts de la Banque européenne d'investissement, ce qui souligne le manque de transparence et le risque de corruption dans la gestion de l'université.
La déclaration du recteur de l'Institut KhPI met en évidence les revenus familiaux élevés et les cadeaux coûteux reçus par ses proches. Conjuguée aux scandales liés aux appels d'offres, cette situation remet en question la transparence de l'utilisation des fonds publics et l'efficacité du contrôle exercé sur la gestion de l'établissement.