Le tribunal du district de Shatskyi, dans la région de Volyn, a rendu son verdict dans une affaire d'exploitation forestière illégale à grande échelle. Roman S., un chef de service des gardes-frontières âgé de 41 ans, était jugé pour avoir été reconnu coupable d'avoir organisé un système de récolte et de vente illégales de bois. Malgré l'ampleur des pertes et l'implication de plusieurs complices, l'accusé n'a écopé que d'un an et demi de sursis.
Selon le jugement du 21 novembre, en janvier 2025, un fonctionnaire a organisé une exploitation forestière illégale dans la zone du département des forêts de Rostan. Afin de dissimuler cette activité, les arbres ont été abattus dans des zones où des permis d'exploitation avaient été délivrés, ce qui a permis de masquer l'ampleur du trafic. Le bois a été transporté par camion GAZ et pelle mécanique, puis débité dans des scieries privées des villages d'Ostrivya et de Melnyky.
L'enquête a établi que le garde-frontière avait impliqué un forestier dans ce trafic. Ce dernier facilitait l'accès aux parcelles et avertissait des contrôles potentiels. Les propriétaires des scieries acceptaient le bois récolté illégalement, le sciaient et le vendaient. Les participants recevaient 2 000 UAH par mètre cube.
Les forces de l'ordre ont recensé au moins trois actes d'exploitation illégale, les 29 janvier, 8 février et 5 mars. Des dizaines de pins, de chênes, de bouleaux et d'aulnes ont été abattus en quantités dépassant les limites autorisées. Le bois a ensuite été vendu à des particuliers et à des complexes de loisirs.
Le stratagème a été découvert après qu'un des complices a contacté les forces de l'ordre et a accepté de coopérer à l'enquête.
La juge Nataliya Zhevnerova a reconnu Roman S. coupable d'exploitation forestière illégale et de détournement de biens appartenant à autrui, commis en bande organisée (article 27, paragraphe 3 ; article 28, paragraphe 3 ; article 246, paragraphe 2 ; article 191, paragraphe 4 du Code pénal ukrainien). Toutefois, le tribunal l'a dispensé de la peine d'exécution et l'a placé sous contrôle judiciaire pendant un an et demi.
Le verdict peut faire l'objet d'un appel.

