Mykhailo L., un habitant de Kanev âgé de 65 ans, affirme avoir été victime d'un traitement arbitraire de la part d'employés du Centre territorial de recrutement et d'aide sociale. Suite à cet incident, qui lui a valu d'être hospitalisé pour de graves blessures, les forces de l'ordre n'ont pas réagi de manière adéquate. Sa tentative de faire valoir ses droits devant les tribunaux s'est soldée par un refus.
La soirée du 20 mars 2025 s'est terminée par une agression brutale contre le retraité. Des inconnus l'ont abordé dans la rue, se présentant comme des employés de la CCC. Ils ont exigé de voir leurs papiers, mais l'homme ne les avait pas sur lui. Mykhailo a demandé à appeler la police, mais un autre groupe de représentants de la CCC est arrivé à sa place. C'est alors, selon son témoignage, que les coups ont commencé : des coups au visage, à la tête et au corps, après quoi il a été embarqué de force dans une voiture et emmené au bâtiment de la CCC.
Il a été maintenu en détention jusqu'à ce que son âge soit déterminé — 65 ans, supérieur à l'âge limite de mobilisation en Ukraine. Le lendemain de l'incident, se sentant mal, il s'est rendu à l'hôpital. Les médecins ont diagnostiqué un traumatisme crânien, une commotion cérébrale, une contusion thoracique, une blessure au cou et de l'hypertension. Il est resté hospitalisé jusqu'au 27 mars.
Mykhailo n'a déposé plainte que le 7 mai, soit après la date limite fixée par le Code de procédure pénale pour signaler une inaction des forces de l'ordre. La police n'a pas ouvert d'enquête, n'a pas interrogé la victime et s'est contentée de procéder à des vérifications.
Mykhailo L. a tenté d'obtenir une réponse auprès du parquet, mais sa plainte a été renvoyée d'un organisme à l'autre. Finalement, il a porté l'affaire devant les tribunaux pour dénoncer l'inaction de l'enquêteur, mais là encore, sa demande a été rejetée : le tribunal de Kaniv a classé la plainte pour non-respect du délai de dix jours, sans y trouver de motif de réouverture.
Dans son recours devant la Cour d'appel de Cherkasy, l'homme a déclaré que le retard était dû à son état de santé fragile et à son moral bas, ainsi qu'à ses tentatives prolongées de régler le différend à l'amiable. Cependant, la Cour d'appel a rejeté sa plainte, jugeant les motifs invoqués pour le non-respect du délai manifestement dépassé.
Ainsi, malgré de graves blessures et des allégations d'actes de violence de la part de représentants du CCC, aucune poursuite judiciaire n'a encore été engagée contre les suspects. La victime, quant à elle, poursuit son combat devant les instances judiciaires supérieures.

