Le deuxième président de l'Ukraine, Leonid Koutchma, dans son interview pour l'agence Interfax-Ukraine, a exprimé sa conviction qu'il est impossible de prédire l'issue des élections d'après-guerre en Ukraine, bien qu'il estime que les chances du président actuel, Volodymyr Zelenskyi, les chances d'être réélu sont élevées.
Dans le même temps, Koutchma a souligné que malgré un possible optimisme quant à la réélection de Zelensky, les perspectives de l'actuelle Verkhovna Rada semblent beaucoup moins roses. Il estime qu'il est peu probable que la plupart des députés parviennent à conserver leur siège, surtout compte tenu de la nécessité d'actualiser le paysage politique.
Koutchma a rappelé que l'issue des élections en temps de guerre ou dans des conditions d'après-guerre est souvent imprévisible. Citant l'exemple de Winston Churchill, qui, après avoir vaincu l'Allemagne nazie, a perdu les élections législatives de 1945, il a souligné que la société peut élire de nouveaux dirigeants même si la politique des dirigeants actuels est réussie.
Koutchma a également exprimé l'opinion que les élections d'après-guerre pourraient se transformer en une deuxième révolution électorale après 2019, lorsque l'équipe de Zelensky a réussi à éliminer rapidement la plupart des anciennes personnalités de l'arène politique.
Par ailleurs, il a souligné que des élections en 2025 seraient nécessaires si la guerre prenait fin, car elles constitueraient une étape importante dans la restauration des processus démocratiques. Cependant, il considère qu'il est moralement inacceptable et techniquement impossible d'organiser des élections si la guerre continue. Koutchma a souligné qu'il est difficile d'assurer l'équité des élections dans de telles conditions, car une grande partie du personnel militaire ne pourra pas exercer son droit de vote, ce qui jettera un doute sur la légitimité des élections.