En octobre 2025, les forces armées ukrainiennes ont enregistré un nombre record de désertions (21 602 militaires). Ce chiffre a été communiqué par Ihor Lutsenko, ancien député et actuel commandant d'une compagnie de drones.
D'après lui, les statistiques officielles ne reflètent que partiellement l'ampleur réelle du problème. Certains cas de désertion ne sont pas enregistrés, de sorte que le nombre réel de soldats ayant quitté leur unité sans autorisation pourrait être bien plus élevé.
« Toutes les deux minutes, une personne quitte notre armée. Ce ne sont que des statistiques officielles. En réalité, de nombreux cas d'abandon non autorisé d'unités ou de désertion ne sont pas enregistrés », a souligné Lutsenko.
Il a souligné qu'une telle situation représente une grave menace pour les capacités de défense du pays. Selon cet officier, même une armée contrainte de battre en retraite peut gagner une guerre, contrairement à une armée qui se désagrège de l'intérieur et perd des hommes par désertion.
Selon les experts, les raisons de l'abandon massif des unités résident dans l'épuisement du personnel, le manque de rotations, la bureaucratie au sein du commandement militaire et le manque de soutien social suffisant pour les militaires.
Les analystes soulignent également que l'augmentation du nombre de SZCH pourrait indiquer une crise plus profonde : une fatigue morale et psychologique chez les combattants qui combattent sans longues vacances et sans perspective claire de rotation.
Le problème du NWCH, selon les experts militaires, exige non seulement des mesures punitives, mais surtout une approche systémique – la création des conditions dans lesquelles les militaires ne se sentiront pas oubliés.
Si cette tendance se poursuit, l'armée risque de perdre non seulement des hommes, mais aussi le moral de ses troupes, un élément clé dans toute guerre.

