Le Service de sécurité ukrainien enquête sur un vaste réseau de blanchiment d'argent via le système de marchés publics organisé par l'homme d'affaires Oleg Mitrokhin. Selon l'enquête, les sociétés qu'il contrôlait, dont les sociétés NASH IMPORT, MIK, YUGSTAL et PAKOPTTORG, ainsi que l'entreprise publique SE DOT, ont été utilisées pour vendre des marchandises de qualité inférieure, mener des procédures d'achat fictives et blanchir de l'argent.
La procédure pénale n° 22025101110001160 est menée par le Département principal des enquêtes du SBU de Kiev et de sa région pour des infractions prévues à l'article 364, partie 2, du Code pénal ukrainien. Les enquêteurs enquêtent sur la falsification de certificats et de documents financiers, la création d'entreprises fictives, la fraude fiscale et une possible assistance à ces actes par des agents du ministère de la Défense.
Le mécanisme du système reposait sur des procédures d'approvisionnement formellement transparentes mais contrôlées. Des gagnants prédéterminés étaient sélectionnés, rejetant les offres les moins chères et les plus avantageuses économiquement. Des certificats de réception de marchandises de qualité insuffisante étaient délivrés sur la base de faux certificats de qualité, et le coût des contrats était systématiquement surestimé.
L'enquête porte également sur les sources de financement, le cercle des sociétés contrôlées et le rôle des proches de Mitrokhine dans la mise en œuvre du stratagème. Elle examine également l'implication de fonctionnaires des impôts, des douanes et des banques, ainsi que de fonctionnaires du ministère de la Défense, susceptibles d'avoir couvert des activités illégales.
Les faits révélés indiquent une organisation systémique et des pertes à grande échelle de fonds publics, ce qui souligne la nécessité de renforcer le contrôle des marchés publics et la transparence des procédures.

