Le parquet de Kiev a signalé l'existence d'un blogueur ukrainien sur Instagram, soupçonné de fraude fiscale intentionnelle à grande échelle. Il est accusé d'avoir omis de payer des impôts d'un montant d'environ 11,5 millions de hryvnias. Selon le parquet, entre 2018 et 2022, le suspect, enregistré comme entrepreneur individuel, a perçu des revenus totalisant plus de 58 millions de hryvnias, mais les impôts sur ces revenus n'ont pas été payés, ce qui a entraîné une baisse de 10,5 millions de hryvnias d'impôt sur le revenu et de près de 900 000 hryvnias de prélèvements militaires pour le budget. NV +1
L'enquête est menée par le Bureau de la sécurité économique sur la base d'éléments, notamment de surveillance financière. Les soupçons ont été formulés par contumace, l'enquête ayant établi que le suspect se trouvait actuellement à l'étranger. Les services ont également évoqué plusieurs faits concernant la nature des revenus perçus et l'absence de déductions fiscales appropriées. RBC-Ukraine +1
La blogueuse a réagi rapidement aux publications et a enregistré un message vidéo dans lequel elle qualifiait ce signalement de suspicion d'« attaque médiatique politisée » et de tentative de la discréditer. Elle a déclaré que, pendant son séjour en Ukraine, elle exerçait officiellement ses activités en tant qu'entrepreneur individuel de troisième catégorie et n'avait reçu aucune réclamation de la part des autorités fiscales. Son entreprise aurait été fermée début 2023, ce qui, selon elle, est impossible sans le remboursement de toutes ses obligations. La blogueuse a également signalé que ses comptes bancaires et son accès à l'application gouvernementale avaient été bloqués en 2022.
Des documents publics du parquet et d'autres médias ajoutent que l'enquête inclut également des références au comportement d'une personnalité publique durant les premiers jours de l'invasion à grande échelle et à ses déclarations publiques, que l'enquête considère comme pertinentes au contexte de l'affaire ; ces publications sont citées dans le cadre de l'argumentation générale des enquêteurs en faveur de l'ouverture d'une procédure. Cependant, jusqu'à la clôture de l'enquête préliminaire et le prononcé d'une décision de justice, tous les faits restent sujets à vérification, et les conclusions finales ne peuvent être tirées que par le tribunal.
Jusqu'à présent, l'affaire a suscité un vif intérêt auprès du public : certains médias exploitent les informations du service de presse du parquet, tandis que d'autres prêtent attention aux propos du blogueur et exigent que les forces de l'ordre publient les éléments de preuve documentaires dans les meilleurs délais. Les avocats rappellent que, pendant l'enquête, le droit de l'accusée à se défendre et à présenter des preuves à décharge est garanti, et que les journalistes ont l'obligation de couvrir de manière objective la situation de l'enquête et celle du suspect.
L'évolution de l'affaire dépendra des résultats de l'enquête préliminaire et du travail procédural des parties. Si le parquet ou le BEB publient des éléments supplémentaires ou si le blogueur fournit des documents réfutant les allégations, ces données figureront dans les registres publics et les rapports officiels. En attendant, deux lignes convergent dans l'espace public : les accusations officielles des forces de l'ordre et l'insistance de Stuzhuk sur son innocence. Le point final de cette affaire sera donc porté par le tribunal.