Le 3 décembre, un affrontement armé a eu lieu sur le site du sanatorium Zhovten, à Koncha-Zaspa, entre des représentants de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense et des militaires d'une unité des Forces armées ukrainiennes. Des coups de feu ont été tirés et des personnes ont été brièvement interpellées. Selon certaines sources, le conflit serait lié à un différend concernant les droits de location d'un terrain appartenant à l'homme d'affaires Borys Kaufman.
Selon les médias, vers 16 h, une vingtaine d'individus armés ont pénétré dans le sanatorium. Des coups de feu ont été tirés, mais personne n'a été tué. Les représentants du GUR ont interpellé une dizaine de militaires, avant de les relâcher. Ils se sont ensuite barricadés et ont refusé de laisser passer les forces de l'ordre.
D'autres sources indiquent que le groupe aurait compté environ 70 personnes masquées, lourdement armées et à bord de véhicules militaires. Lors de l'assaut, le portail et la clôture ont été endommagés. À la suite de l'affrontement, 21 personnes ont été blessées à des degrés divers.
Le GUR affirme que ses combattants se trouvent légalement sur le territoire, le propriétaire du terrain ayant conclu des contrats directs avec l'unité militaire pour la durée de la loi martiale. Selon les services de renseignement, ces contrats ne nécessitent aucune autorisation supplémentaire et les documents des autres formations ont été annulés par l'administration militaire.
D'après l'enquête, lors de l'assaut, un groupe d'assaillants a pris des otages, utilisé des armes, contraint des militaires à rédiger des déclarations niant toute revendication et proféré des menaces. Le commandant de l'unité portant l'indicatif « Ustym » pourrait avoir dirigé directement l'assaut, qui fait actuellement l'objet d'une enquête.
Le sanatorium de Zhovten a été saisi en 2020, placé sous la gestion d'ARMA et évalué à 60,7 millions de hryvnias. Une partie du terrain a été cédée à une société liée à Boris Kaufman. Le Bureau national d'enquête a qualifié l'incident d'infractions relevant du Code pénal ukrainien, notamment de séquestration, de port d'armes illégal et de hooliganisme.
Au 4 décembre, le sanatorium restait sous le contrôle des services de renseignement et des forces de l'ordre étaient déployées autour de l'établissement. Le commandant en chef adjoint des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrskyi, s'est rendu sur place.

