Les troupes ukrainiennes ont stoppé l'une des plus importantes offensives russes de l'année près de Pokrovsk et se préparent à une éventuelle défense de Kramatorsk. Moscou cherche à prendre le contrôle de villes clés du Donbass, mais les soldats ukrainiens affirment ne pas s'attendre à recevoir l'ordre de se retirer de la région, a rapporté le Financial Times.
Récemment, des tireurs d'élite de la 93e brigade mécanisée ont reçu l'ordre de retourner d'urgence au front dans la région de Pokrovsk. Là, les troupes russes ont percé sur environ 10 km les positions ukrainiennes. Selon un sergent-chef portant l'indicatif d'appel « Berger », en cas de nouvelle avancée, l'ennemi pourrait encercler Pokrovsk et contourner les lignes de défense de Kramatorsk.
Cependant, les réserves renforcées des forces armées ukrainiennes ont pu stabiliser la situation et même reprendre plusieurs localités au nord de la ville.
Moscou exige le contrôle total des régions de Donetsk et de Louhansk, mais le président Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté toute concession, malgré les déclarations de Donald Trump sur la possibilité d'un « échange territorial ».
L'armée souligne que le Donbass est un bastion clé. Une ceinture de 45 kilomètres de villes et de villages fortifiés s'étend de Kostyantynivka à Kramatorsk. « Derrière elle se trouve un terrain découvert où il est impossible de maintenir une défense stable », a expliqué Dmitry Zaporozhets, porte-parole du 11e corps d'armée.
Selon les groupes de surveillance, les Russes tentent d’élargir le front :
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est entré dans les forêts au nord de Slaviansk ;
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s'est approché de Kostyantynivka de trois directions ;
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des combats ont lieu près de Kupyansk dans la région de Kharkiv ;
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Ils tentent de s’implanter même dans la région de Dnipropetrovsk.
À Kramatorsk, des fortifications sont déjà en cours de construction : des usines sont transformées en centres de défense, des tranchées antichars sont creusées et des maisons sont préparées pour la défense.
Les évacuations des villes situées en première ligne se déroulent sous les bombardements. À Kostyantynivka, des missiles de croisière ont touché le centre-ville alors que des bénévoles tentaient d'évacuer des personnes âgées. Des drones suicides bombardent Druzhkivka, où la travailleuse humanitaire Tetyana Luhova, qui avait fui Donetsk occupé, a été blessée.
« Que signifie abandonner la région de Donetsk ? Je n'ai pas pu rentrer chez moi depuis onze ans », dit-elle.
L'armée ukrainienne reconnaît que la situation est psychologiquement difficile, non seulement sur les positions, mais aussi sur le chemin qui y mène. « En première ligne, on tient bon, on est entouré de camarades. C'est un peu moins effrayant de mourir là-bas que sur la route sous les drones », a admis Shepherd.
