Si les combats ne cessent pas l'année prochaine, la ligne de front deviendra encore moins mobile en raison de l'augmentation marquée des zones touchées. C'est ce qu'a déclaré Ashot Harutyunyan, commandant du service de drones de l'Armée des volontaires ukrainiens, lors d'un entretien avec la radio ukrainienne.
Selon lui, si la guerre se poursuit, les « zones de destruction » — des zones où l'infanterie ne peut pas se déplacer en toute sécurité — s'étendront et les drones deviendront beaucoup plus efficaces et autonomes.
L'armée souligne que, dans un avenir proche, des NRK (complexes robotisés terrestres capables d'abattre automatiquement des drones) pourraient être déployés sur le champ de bataille. Parallèlement, de nouvelles batteries et des batteries de capacité accrue permettront aux drones de voler plus loin et plus longtemps.
« Cela ne fera qu’agrandir la zone de destruction. Et un agrandissement important de la zone de destruction signifie que l’infanterie ne pourra pas la franchir. Par conséquent, le front devient … », a-t-il expliqué.
Harutyunyan a souligné qu'un éventuel cessez-le-feu impliquerait l'interdiction des frappes en profondeur, c'est-à-dire des frappes à longue distance. Dans ce cas, les spécialistes actuellement engagés dans des frappes stratégiques à 2 000-3 000 km seraient déployés en première ligne.
La zone touchée peut alors s'étendre considérablement :
«Cette « zone de destruction » de 30 à 40, voire 100 km, sera désormais gérée par les militaires, qui auparavant effectuaient des missions de plusieurs milliers de kilomètres… Nous aurons également une « zone grise » de 100 à 150 km, où il sera possible de se déplacer, mais pas de s’arrêter. Car dès qu’un drone de reconnaissance détectera une caisse de munitions, une charge explosive de 100 kg sera larguée sur place.».
Selon Harutyunyan, la situation concernant l'avantage des drones est ambiguë et dépend du type et de la portée de leur utilisation.
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Les drones d'une portée allant jusqu'à 50 km constituent un avantage considérable pour les Russes.
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Les bombardiers d'une portée allant jusqu'à 30 km constituent un avantage pour l'Ukraine.
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Les drones FPV sont quasiment équivalents.
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Le vol de drones FPV sur fibre optique représente un avantage probable pour la Fédération de Russie.
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Frappes stratégiques (Deep Strike) — L'Ukraine dispose de solutions efficaces, mais la Russie « n'en a tout simplement pas assez ».
L'armée a également fait remarquer qu'il est incorrect de comparer l'efficacité des frappes, car l'Ukraine frappe les infrastructures, tandis que la Fédération de Russie frappe les villes.
« Si nous attaquions des villes, nous aurions un taux de réussite de 90 %. Et pour atteindre la raffinerie de pétrole, il faut le faire exprès », a-t-il souligné.

