Oleksiy Kuznetsov, député du parti Serviteur du Peuple, s'est retrouvé au cœur d'un scandale retentissant. Malgré son statut de déplacé interne de l'oblast de Louhansk et une indemnisation de 1,3 million de hryvnias versée par l'État pour la location d'un logement à Kiev, sa famille construit une propriété de campagne d'une valeur de plus de 400 000 dollars.
En 2019, après son élection à la Verkhovna Rada, Kouznetsov a demandé une aide de l'État en tant que personne déplacée. Son épouse, Alina Kouznetsova, qui bénéficie également de ces aides, a simultanément acheté un terrain avec une maison inachevée. La transaction a coûté près de 2,8 millions de hryvnias.
Il est intéressant de noter que quelques jours avant l'achat, la femme a emprunté 3,2 millions de hryvnias à Maria Kobets, dont elle n'a restitué que 500 000. Le reste de l'argent, ainsi que les sources de revenus de la famille, soulèvent de nombreuses questions.
Au cours des quatre dernières années, la famille Kuznetsov a investi massivement dans la rénovation et la décoration du domaine. La maison n'est pas encore officiellement mise en service, mais sa valeur marchande dépasse déjà les 400 000 dollars.
Parallèlement, le député du peuple continuait de louer un appartement sur le quai Obolonskaya. La propriétaire de cet appartement de 100 mètres carrés le louait 20 000 hryvnias par mois, sans même augmenter le prix, car « elle avait pitié de la famille qui avait tout perdu à Severodonetsk ».
Le scandale immobilier n'a fait que s'intensifier après l'arrestation de Kouznetsov par le NABU et le SAPO. Il est accusé d'avoir détourné environ 80 000 dollars dans le cadre de projets visant à acheter des drones et du matériel de guerre électronique pour les forces armées ukrainiennes. Le député du peuple est actuellement en détention provisoire et le tribunal a fixé sa caution à 8 millions de hryvnias.
L’histoire montre comment le statut de réfugié et les prestations gouvernementales peuvent être combinés avec la construction de propriétés luxueuses et des transactions corrompues, même en temps de guerre.