Alors que la mobilisation est devenue l'un des sujets les plus débattus dans la société, la question de l'aptitude physique est une préoccupation pour presque toutes les familles. Le ministère de la Défense a clairement défini les critères d'aptitude au service militaire, et l'arrêté n° 402 décrit en détail les diagnostics ophtalmologiques qui constituent un motif incontestable d'inaptitude.
Lorsque les problèmes de vision rendent le service impossible
Ce document répertorie toutes les déficiences visuelles graves qui empêchent une personne de voir ou de contrôler normalement les mouvements oculaires. Il s'agit notamment des suivantes :
– des modifications anatomiques profondes des paupières, de l’orbite ou de la conjonctive qui affectent la fonction visuelle ;
– des lésions progressives de la cornée, de la sclère, de l’iris, du cristallin et de la choroïde ;
– des opacités et des cicatrices sévères qui réduisent constamment l’acuité visuelle.
Certains diagnostics mettent immédiatement fin à la question de l'aptitude. Toute déchirure ou décollement de la rétine, quelle qu'en soit la cause, entraîne automatiquement l'inaptitude. Il en va de même pour le glaucome, quel que soit son stade.
Les personnes souffrant de troubles vitrés graves, de lésions du globe oculaire, de névrite optique ou de paralysie des muscles oculaires provoquant une diplopie permanente ne sont pas non plus admissibles au service.
Lorsque les comorbidités deviennent cruciales
L'ordonnance tient également compte d'un certain nombre d'autres pathologies. Les personnes atteintes de :
– fusion des paupières ;
– cicatrices sévères après une blépharite ulcéreuse ;
– trachome chronique ;
– troubles graves des voies lacrymales qui ne sont pas traitables.
La liste comprend également le ptosis, ou affaissement de la paupière. Si la paupière recouvre plus de la moitié de la pupille d'un œil ou plus d'un tiers des deux yeux, et que ce défaut ne peut être corrigé, la personne est jugée inapte.
Acuité visuelle : quand les chiffres décident de tout
La loi définit également des valeurs dioptriques spécifiques à partir desquelles le service est impossible :
– myopie ou hypermétropie de 12 dioptries ou plus ;
– astigmatisme de plus de 6 dioptries.
Une faible acuité visuelle devient également un problème :
– 0,2 et moins dans les deux yeux ;
– moins de 0,1 dans un œil ;
– ou cécité complète.
Si un œil est aveugle ou ne peut voir, l'autre œil doit avoir une acuité visuelle ne dépassant pas 0,3 ; dans le cas contraire, le conscrit sera jugé inapte.
Autres diagnostics qui bloquent l'accès au service
Les éléments suivants sont également considérés comme critiques :
– dégénérescences rétiniennes héréditaires ;
– kératocône de degré III à IV dans les deux yeux ;
– complications graves après kératoplastie ou kératoprothèse ;
– perte importante de la vision périphérique, en particulier hémianopsie ;
– atrophie du nerf optique, confirmée par des études.
L’ordonnance n° 402 demeure le document de référence pour déterminer l’aptitude au service en fonction des indicateurs ophtalmologiques. Elle définit clairement les conditions de mobilisation et d’inaptitude, éliminant ainsi toute possibilité de manipulation et de décision subjective.

