Le nombre de cas de SZCH a quadruplé : les forces de l'ordre enregistrent 16 000 cas chaque mois.

Au cours des dix premiers mois de 2025, les forces de l'ordre ukrainiennes ont ouvert plus de 161 000 enquêtes pour désertion. Ce chiffre est quatre fois supérieur à celui de la même période l'année précédente. Cependant, seule une faible proportion de ces affaires est portée devant les tribunaux.

D'après les analystes, entre janvier et octobre 2025, 161 461 procédures pour désertion (article 407 du Code pénal ukrainien) ont été enregistrées en Ukraine. À titre de comparaison, il y a trois ans, ce nombre d'affaires s'accumulait sur toute l'année, tandis qu'aujourd'hui, un volume similaire est enregistré en moins de deux semaines.

Chaque mois, les forces de l'ordre enregistrent près de 16 000 nouvelles poursuites pour « barbarie ». En 2024, ce chiffre était d'environ 5 000 par mois, en 2023 d'environ 1 500, et en 2022, seulement 6 000 cas de ce type ont été enregistrés pour l'ensemble de l'année. Ainsi, en deux ans, la charge pesant sur le système judiciaire en matière de crimes de guerre a fortement augmenté.

Malgré un nombre record de procédures ouvertes, seuls 9 300 militaires étaient soupçonnés, soit environ 6 % de tous les cas enregistrés. Seuls 5 % des dossiers ont été portés devant les tribunaux. À titre de comparaison, en 2022, un cas sur cinq d’abandon de poste sans autorisation était jugé. Cela révèle un écart important entre le nombre d’enregistrements et le déroulement effectif des procédures.

Les avocats expliquent : en pratique, une part importante des procédures reste bloquée au stade de l’instruction préliminaire en raison du manque d’enquêteurs, de la difficulté à recueillir des preuves en première ligne et des rotations constantes du personnel. Certains militaires retournent dans leurs unités, d’autres disparaissent du champ de vision des forces de l’ordre, et des affaires isolées restent classées sans suite, sans susciter de soupçons.

Cependant, la législation prévoit une responsabilité objective pour de tels actes. L'abandon non autorisé d'une unité militaire pendant la loi martiale est passible d'une peine d'emprisonnement de 5 à 10 ans. Il s'agit de l'une des sanctions les plus sévères prévues par la législation relative aux crimes de guerre.

Les experts soulignent qu'une forte augmentation du nombre de cas de désertion constitue un signal d'alarme non seulement pour le pouvoir en place, mais aussi pour les dirigeants politiques. En effet, les statistiques font état d'une lassitude généralisée au sein des forces armées, de problèmes psychologiques et sociaux chez les militaires, ainsi que de lacunes dans le système de rotation et de soutien. Parallèlement, le faible taux de poursuites judiciaires soulève des questions quant à la capacité réelle de l'État non seulement à sanctionner, mais aussi à réguler la situation au sein des forces armées de manière systématique, et pas seulement par le biais de procédures pénales.

Des avocats et des militants des droits humains réclament l'association de la responsabilité pénale pour désertion à des réformes de la gestion militaire, au développement des programmes d'aide psychologique et à une plus grande transparence des règles de rotation. Faute de quoi, les statistiques sur les désertions continueront d'augmenter et les tribunaux n'auront pas le temps d'examiner ne serait-ce qu'une petite partie des dossiers enregistrés.

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