Le parquet régional d'Ivano-Frankivsk a engagé une procédure pénale contre le maire de Yaremtche, Andriy Myronyak, pour possible enrichissement illicite. Les informations relatives à cette affaire ont été inscrites au Registre unifié des enquêtes préliminaires le 5 août 2025.
L'enquête a été ouverte après examen de la demande de Stop Corruption TV LLC. Les pièces du dossier indiquent que le maire a acquis des biens dont la valeur excède ses revenus légaux de plus de trois mille dollars le minimum vital pour les personnes valides.
Les journalistes de StopKor, dans l'enquête « Maître des Carpates », ont montré le contraste entre les revenus officiels de la famille et l'état de négligence des infrastructures de la station balnéaire.
Selon les données officielles, l'épouse du maire, Nadiya Myronyak, a déclaré plus de 20 millions d'UAH de revenus provenant d'activités entrepreneuriales en 2024. La principale entreprise familiale - Zori Karpat LLC - est officiellement « morte », mais les journalistes ont découvert une usine de production de menuiserie en activité avec des équipements et des stocks de bois.
La famille Myronyak possède d'importantes propriétés foncières : Nadiya, 11 parcelles dans le village de Mykulychyn, d'une superficie totale de 255 acres, et Andriy, 8 parcelles de 156 acres. Aux prix locaux, cela pourrait dépasser 22 millions d'UAH.
La famille possède également une flotte de plus de 20 véhicules, comprenant des voitures et des camions. Vitalia, la fille du maire, est devenue propriétaire de deux Suzuki Jimny et d'un appartement de trois pièces dans le complexe résidentiel « Rusanivska Gavan » de Kiev. Andriy Myronyak possède deux appartements dans la capitale, d'une valeur totale d'environ 200 000 dollars.
Les journalistes ont également documenté des activités commerciales présumées dans les zones protégées des Carpates, ce qui est interdit par la loi.
Les explications du maire lui-même sur l'origine du patrimoine familial sont contradictoires : il qualifie une partie des revenus de « revenu brut » sans fournir de justificatifs des dépenses.
L'enquête révèle donc un contraste significatif entre les revenus officiels du maire et la richesse réelle de sa famille. Pour l'instant, la décision appartient aux forces de l'ordre.