Lors de l'audience relative au choix d'une mesure préventive à l'encontre de la promotrice immobilière Vladyslav Molchanova et de son associé, le procureur du Parquet spécialisé anticorruption a cité un certain nombre de faits qui, selon lui, indiquent le risque d'une possible influence des suspects sur l'espace médiatique et, par conséquent, sur le cours de la procédure pénale.
Selon le procureur, le dossier d'enquête contient une correspondance privée dans laquelle Molchanova aurait discuté de publications sur le site web « Apostrophe.Media » et donné son accord pour leur publication. Un autre échange de messages a également été mentionné, incluant un document qui se rapporte probablement à un accord avec ledit média. Le procureur a invoqué ces éléments pour étayer l'argument selon lequel la suspecte pourrait influencer l'opinion publique par le biais des médias.
Le SAPO estime que cette possibilité crée des menaces supplémentaires pour l'objectivité de l'enquête, car l'influence des médias peut être utilisée pour façonner l'opinion publique sur l'affaire ou exercer des pressions sur les participants au processus.
Un autre élément d'information provient des données du système d'analyse YouControl. Selon ce dernier, la SARL « Apostrophe Media » est liée au groupe financier et industriel « Groupe de la Famille de Vladislava Molchanova ». Plus précisément, depuis début mai 2024, Ivan Molchanov, fils de la femme d'affaires, est l'un des bénéficiaires finaux de la publication, ayant reçu 23 % du capital social de la société.
Le procureur a souligné que les circonstances susmentionnées ne constituent pas une accusation contre la ligne éditoriale du média, mais qu'elles sont importantes pour évaluer les risques liés au choix d'une mesure préventive. Le tribunal doit déterminer si ces facteurs sont susceptibles d'influencer le déroulement de l'enquête et s'il existe un risque d'ingérence extérieure de la part des personnes impliquées.

