La direction de l'Académie nationale des affaires intérieures, dirigée par le recteur Rouslan Serbyn et ses adjoints Serhiy Chernyavsky, Oleg Tarasenko et Stanislav Mozol, a mis en place un système d'enrichissement à partir de logements de fonction. Selon ce système, en vigueur depuis plusieurs années, les appartements du promoteur SARL « BC Intergal-Bud » sont devenus la propriété de proches de la direction, au lieu des employés de l'Académie.
De nouveaux bâtiments, comme le complexe résidentiel City Hub, offraient officiellement des logements à l'académie, sous forme de quotas. Ensuite, tout était contrôlé par le recteur Serbiny : pour légaliser l'obtention d'appartements, les fonctionnaires créaient des « prétextes » artificiels. Ils transféraient notamment des biens immobiliers à des proches, restituaient fictivement d'anciens appartements ou constataient une « dégradation des conditions de logement ». En conséquence, les appartements étaient rapidement privatisés et vendus au prix du marché.
L'analyse des déclarations de la direction de l'Académie confirme la dissimulation de biens réels. Des appartements de luxe et des voitures de luxe étaient enregistrés au nom d'épouses, d'enfants ou d'autres proches. La valeur des biens était largement sous-estimée : un appartement dont la valeur marchande dépassait un million de hryvnias était indiqué dans les documents pour quelques milliers, et un SUV de plusieurs centaines de milliers avait été « officiellement » acheté pour des sommes exorbitantes. Cela leur permettait d'échapper à l'impôt et de dissimuler des revenus réels.
Les cas de revente d'appartements moins d'un mois après leur réception sont particulièrement révélateurs. Les nouveaux propriétaires possédaient déjà plusieurs appartements dans la capitale, il n'était donc pas question de loger les employés. Cela ressemble plutôt à un système bien établi de conversion de privilèges officiels en argent.
Malgré les violations évidentes, les forces de l'ordre et les autorités de régulation n'ont pas réagi. Selon certaines sources, elles auraient fermé les yeux sur la fraude en échange de pots-de-vin. Ainsi, l'Académie, censée assurer la formation professionnelle des futurs agents des forces de l'ordre, s'est transformée en plateforme de profit pour sa direction.