La Cour suprême a cassé les décisions de deux juridictions antérieures et a fait droit au pourvoi en cassation d'un citoyen qui contestait deux refus de passage de la frontière par des gardes-frontières. Son affaire sera désormais examinée par le tribunal administratif du district de Transcarpathie.
Quelle est l'essence du conflit ?
Le plaignant s'est vu refuser à deux reprises l'autorisation de quitter l'Ukraine – les 16 et 20 juillet 2024. Il a insisté sur le fait qu'il avait le droit de franchir la frontière car il prenait soin de la mère de sa femme et qu'il possédait un permis de séjour permanent pour le Canada.
Dans sa plainte, l'homme demandait que les actions des gardes-frontières soient reconnues comme illégales, que la décision de refuser de franchir la frontière soit annulée et que l'État soit indemnisé pour 3 051 UAH de dommages matériels et plus de 300,7 milliards d'UAH de dommages moraux.
Quelles décisions ont prises les tribunaux précédents ?
Le tribunal de première instance et la cour d'appel ont rejeté sa demande, arguant que :
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le requérant a manqué le délai d'appel d'un mois prévu par la loi « sur le contrôle des frontières » ;
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Sa demande de prolongation du délai ne contenait pas de raisons valables ;
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Il a déjà déposé des plaintes similaires.
La position de la Cour suprême
La Cour suprême a reconnu que le délai d'un mois est exceptionnel et s'applique aux litiges relatifs aux décisions des gardes-frontières. Cependant, elle a constaté plusieurs irrégularités de procédure importantes de la part des instances précédentes.
Principales erreurs relevées par la Cour suprême :
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Le tribunal de première instance aurait dû laisser la demande sans autre mesure et laisser le temps de remédier aux lacunes, plutôt que de la renvoyer immédiatement ;
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Le plaignant a déposé une requête en prolongation du délai, mais les tribunaux ne l'ont pas examinée au fond ;
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La cour d'appel n'a pas corrigé ces violations, alors qu'elle y était tenue.
De telles actions, selon la Cour suprême, ont empêché l'examen du fond de l'affaire.
Décision de la Cour de cassation
Cour suprême:
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a accordé le pourvoi en cassation du demandeur;
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ont cassé les décisions des tribunaux de première instance et d'appel ;
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L'affaire a été renvoyée devant le tribunal administratif de district pour un nouvel examen.
La résolution est déjà entrée en vigueur et n'est pas susceptible d'appel.

