L'enquête se concentre sur des fonctionnaires de l'administration militaire régionale d'Odessa, soupçonnés d'avoir organisé un mécanisme d'utilisation illégale de fonds internationaux destinés à la construction d'un complexe de protection civile à double usage dans la ville de Vylkove. L'affaire est enregistrée sous le numéro 72024161010000017 (daté du 28/11/2024) ; l'enquête est menée par le Département territorial du Bureau de la sécurité économique de la région d'Odessa pour infraction pénale visée à l'article 191, partie 5, du Code pénal ukrainien.
Selon les informations recueillies par l'enquête, l'appel d'offres pour la construction du refuge a été attribué à Trade Development Group LLC, une société liée à l'entrepreneur Kiper. Selon les enquêteurs, le devis du projet a été presque triplé : de 16 millions d'UAH initialement prévus à plus de 46 millions d'UAH, sans explications ni autorisations appropriées des donateurs.
En outre, une partie des fonds aurait été transférée sur les comptes de sous-traitants présentant des signes de fiction, notamment Astarta-Build LLC et Skylimit Engineering LLC, qui, selon l'enquête, sont enregistrés au nom de personnes sans réelle expérience commerciale et résident en Crimée temporairement occupée.
Selon l'enquête, les fonds ont ensuite été transférés à des sociétés liées à l'étranger – en Pologne, en Lettonie et à Chypre –, d'où ils ont été retirés sous forme de transactions « offshore ». Parmi les bénéficiaires potentiels figure le conseiller financier Kiper, qui, selon l'enquête, s'est fait remarquer lors d'événements internationaux sur la transformation numérique à Vienne et à Tallinn.
Les enquêteurs ont qualifié ces actes de délits de détournement de fonds ou d'appropriation de biens, au sens de l'article 191, partie 5, du Code pénal ukrainien, ayant causé des dommages importants et particulièrement importants (si prouvés, ces faits constituent une responsabilité pénale pour abus financier à grande échelle). Selon nos informations, l'enquête vise à vérifier :
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faits de surestimation des estimations et des accords avec les donateurs ;
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mécanismes de transfert des paiements aux entrepreneurs et présence de sociétés écrans ;
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le rôle des responsables de l’OVA dans l’organisation et l’approbation des appels d’offres ;
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retirer des fonds via des juridictions liées à l’étranger.
L'enquête continue de documenter les mouvements de fonds, de traiter les relevés bancaires, les contrats et les ordres de financement. En cas d'implication avérée de fonctionnaires, des rapports de soupçon pourront être déposés, ainsi que des demandes de mesures provisoires concernant les biens et les comptes, afin d'établir des transferts illégaux.