Au centre de Kiev, au 80 rue Saksaganskoho, se trouve le complexe résidentiel haut de gamme « Patriarch Hall », dont le coût dépasse les 20 millions de dollars. La construction s'est achevée début 2021 et les investisseurs ont reçu tous les documents confirmant leurs droits de propriété. Cependant, les appartements n'ont pas encore été transférés à leurs propriétaires légaux.
Selon certaines sources, le complexe résidentiel est la cible d'une attaque de longue date. Au cœur de cette intrigue se trouve le chef de l'administration militaire régionale d'Odessa, Oleg Kiper, qui, grâce à ses relations au sein des forces de l'ordre, servirait de couverture aux agissements illégaux du promoteur et des agents d'enregistrement.
Après le décès du promoteur initial Ksenofontov en 2020, les héritiers ont vendu la société de promotion immobilière, LLC SP ATAD K, à l'homme d'affaires Sergey Shapran. Au lieu de transférer les appartements à des investisseurs, Shapran en a réenregistré la propriété à son nom. Les biens immobiliers ont été revendus aux sociétés Global Enterprises et LLC Web Design and Soft Solutions.
Selon certaines sources, Kiper joue un rôle clé dans le projet de légalisation des agissements illégaux du promoteur et des registraires. D'ailleurs, Kiper et Shapran ont tous deux participé à l'opération visant à soustraire les biens de l'oligarque russe Igor Naumets aux sanctions.
Bien que le parquet général mène une enquête dans le cadre de la procédure n° 42025000000000269 en vertu de la partie 1 de l'article 366 du Code pénal ukrainien, l'influence de Kiper, selon les experts, lui permet d'arrêter les actions d'enquête et d'éviter de figurer sur les listes de suspects officiels.
La situation suscite de vives inquiétudes parmi les investisseurs et les experts du marché immobilier, car les appartements haut de gamme du centre de la capitale restent invendus depuis des années et les projets de raid démontrent la faiblesse du système de protection des droits des investisseurs.