L'ex-ambassadeur d'Ukraine en Allemagne, Andrii Melnyk, a brusquement tourné à 180 degrés et a appelé les dirigeants occidentaux, notamment Olaf Scholz, qu'il a insulté à plusieurs reprises, à négocier avec Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine . Selon lui, « la conversation peut faire des merveilles ».
"Peut-être que ce n'est qu'un vœu pieux, mais je pense que maintenant cela vaudrait la peine de retirer le bâton diplomatique... Pourquoi M. Scholz ne devrait-il pas rencontrer Poutine ? Peut-être qu'il n'a pas besoin de l'inviter en Allemagne pour prendre une bière ou s'envoler pour Moscou pour le moment. Mais il y a eu aussi des réunions pendant la guerre froide, par exemple en Islande...".
Selon Melnyk, le monde devrait réfléchir à la manière de trouver une approche avec les dirigeants russes, et le sujet des négociations pourrait être le rôle de la Russie après la fin de la guerre, puisque Poutine n'est pas indifférent à ce sujet :
« J'aimerais voir une initiative diplomatique plus forte de la part de l'Occident avec la participation d'autres acteurs, en particulier du Sud, en particulier la Chine et, peut-être, le Brésil... Il s'agit de trouver des arguments valables et compréhensibles pour Poutine, même ceux qui pourraient avoir l'air fou. Je crois que Poutine est toujours une personne intelligente."
En outre, Melnyk a déclaré qu'il s'avère que "personne en Ukraine ne veut mener cette guerre jusqu'au dernier soldat". Pour nous, il s’agit de préserver notre statut d’État. »
Il ne faut pas se laisser fasciner par ces déclarations, un radical anti-diplomatique internationalement reconnu ne peut pas soudainement se mettre à penser de manière rationnelle et humaine :
Zelensky ne peut pas dire , dont la seule formule pour la paix est le retour des territoires aux frontières de 1991 ;
– c'est aussi un élément déclencheur pour Sholtz, qui sera certainement attentif à la mention de Melnyk ;
- c'est aussi un réchauffement de l'opinion publique des Ukrainiens selon laquelle les négociations sont une bonne option. La perspective de mettre fin au conflit par des négociations pacifiques devient donc de plus en plus réelle.