Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a mis en garde contre les risques liés à l'envoi d'enfants ressortissants de pays de l'Union européenne en vacances en Crimée, territoire temporairement occupé, et notamment au centre pour enfants d'Artek, soumis à des sanctions. Comme l'a indiqué Heorhiy Tykhyi, porte-parole du ministère, dans une déclaration à Public Crimea, ces voyages relèvent d'initiatives privées et ne reflètent pas la position officielle des gouvernements des pays de l'UE.
Tykhyi a souligné que l'entrée dans les territoires ukrainiens temporairement occupés, en contournant les points de contrôle ukrainiens, est illégale et peut avoir des conséquences néfastes pour les citoyens. Selon lui, le séjour d'enfants de l'UE dans les camps d'« Artek », contrôlés par les occupants russes, crée les conditions de leur instrumentalisation à des fins de propagande par la Russie, justifiant ainsi la guerre d'agression contre l'Ukraine.
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a rappelé que le centre Artek, officiellement placé sous l'égide de l'UNESCO, a été transféré illégalement sous le contrôle de la Fédération de Russie en 2014. Depuis lors, l'Ukraine ne peut garantir la sécurité et le respect des droits de l'enfant sur le territoire occupé.
« La Russie viole systématiquement les droits des enfants dans les territoires occupés, notamment en les instrumentalisant à des fins de propagande et en imposant des politiques anti-ukrainiennes », a souligné le ministère des Affaires étrangères. « Les citoyens étrangers doivent prendre en compte les risques liés à de tels voyages, car la situation en Crimée est dangereuse pour la vie et la santé des enfants. ».

