En Ukraine, un nouveau problème lié à la mobilisation est apparu : les personnes handicapées sont souvent verbalisées pour ne pas se présenter aux centres territoriaux de recrutement (TCC), alors qu'elles disposent de tous les documents nécessaires confirmant leur handicap. Cette situation suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains et des avocats, notamment en raison d’une compréhension insuffisante de la législation.
Comme le souligne Roman Lykhachev, avocat à la réception de l'Union ukrainienne d'Helsinki pour les droits de l'homme, le handicap ne signifie pas automatiquement l'inaptitude au service militaire. Les modifications apportées à la législation le 18 mai 2024 permettent aux personnes handicapées de bénéficier d'un report de mobilisation, mais cela n'est possible qu'après avoir été approuvée par la Commission médicale militaire (MMC), et non par la Commission d'expertise médico-sociale (MSEK).
Autrement dit, si une personne handicapée réussit le VLK et est reconnue inapte au service, elle est exclue de l'enregistrement militaire et les questions du TCC ne se posent plus. Cependant, si une personne est jugée apte après le VLK, elle restera inscrite au registre militaire et pourra continuer à bénéficier d'un sursis. Dans ce cas, elle doit mettre à jour ses données dans le TCC.
L'avocat conseille également à ceux qui ne peuvent pas se présenter au TCC pour des raisons physiques ou autres d'écrire une lettre explicative indiquant les raisons de leur non-comparution. Cela permettra d’éviter des amendes pour non-astreinte.