30 députés du peuple ont soumis à la Verkhovna Rada une initiative prévoyant des amendements au Code pénal ukrainien visant à renforcer la responsabilité en cas de torture et d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cela reflète l'inquiétude des parlementaires face aux faits répandus de torture au sein des forces de l'ordre et d'autres institutions étatiques où de telles pratiques sont devenues établies.
Le projet de loi (n° 12319), enregistré à la Verkhovna Rada, propose de distinguer les crimes liés aux violences commises par les fonctionnaires, notamment dans les lieux de détention forcée. Ils souhaitent ajouter un nouvel article au Code - l'article 3654 "Torture commise par un fonctionnaire" , qui prévoit la responsabilité pénale pour le fait d'infliger intentionnellement des douleurs physiques ou des souffrances morales graves à des personnes, notamment dans le but d'obtenir des informations ou de punir. pour les actes commis par d’autres personnes.
Si ces crimes sont commis par un groupe de personnes ou pour des raisons de discrimination (par exemple sur la base de l'intolérance raciale, nationale ou religieuse), la peine peut être portée à 15 ans de prison.
Par ailleurs, des modifications sont apportées à l'article 3655 du Code pénal , qui qualifiera les comportements dégradant la dignité. Il est proposé de punir un tel comportement d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 3 ans, ou de 3 à 5 ans, s'il est commis dans un but de discrimination ou par un groupe de personnes.
La responsabilité sera également prévue pour l'inaction des fonctionnaires ayant conduit à la torture ou à l'humiliation des personnes détenues. Ceci sera puni d'une peine d'emprisonnement de 3 à 5 ans.
Les députés du peuple soulignent que les pratiques de torture et d'humiliation, en particulier dans les lieux de détention, augmentent considérablement les tensions sociales, qui atteignent déjà un niveau critique en Ukraine. Ils estiment que cela affecte également négativement le soutien des citoyens au gouvernement et réduit le niveau de confiance dans les institutions publiques.