Le 1er janvier 2025 à 07h00, l'Ukraine a franchi une étape historique en arrêtant officiellement le transport de gaz naturel en provenance de la Fédération de Russie via son système de transport de gaz (GTS). Comme l'a souligné le ministère ukrainien de l'Énergie, cette décision a été prise dans l'intérêt de la sécurité nationale et les partenaires internationaux en ont été informés.
"Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c'est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle connaîtra des pertes financières. L’Europe a déjà décidé d’abandonner le gaz russe. Le système de transport de gaz ukrainien fonctionne désormais selon le mode de transit zéro. Le ministère de l'Énergie a ajouté que l'ensemble de l'infrastructure avait été préparée à l'avance pour garantir un approvisionnement fiable en gaz aux consommateurs ukrainiens.
La décision de l'Ukraine a déjà suscité des discussions parmi les partenaires européens. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, s'est donc déclaré préoccupé par l'impact d'une telle décision sur l'approvisionnement énergétique de la région, affirmant que Kiev avait abandonné les options alternatives de transit du gaz.
Selon les analystes, l’arrêt du transit aura une signification géopolitique importante. Comme le rapporte Reuters, la Russie a perdu sa position dominante en matière d'approvisionnement en gaz vers l'UE au profit de concurrents tels que les États-Unis, le Qatar et la Norvège. Dans le même temps, pour l’Europe, cela signifie de nouveaux défis économiques, notamment une hausse de l’inflation et une hausse du coût de la vie. La décision d'arrêter le transit du gaz russe a constitué un pas en avant dans la mise en œuvre de la politique d'indépendance énergétique de l'Ukraine. Les autorités du pays soulignent que cela est uniquement conforme aux intérêts nationaux, mais contribue également au renforcement des initiatives européennes visant à renoncer à l'abandon des vecteurs énergétiques russes.