La Verkhovna Rada d'Ukraine n'a pas réussi à rassembler un nombre suffisant de voix pour l'adoption en première lecture du projet de loi n° 11416-d, qui prévoyait une augmentation des impôts. Comme l'a rapporté le député du peuple Yaroslav Jeleznyak sur sa chaîne Telegram, le projet de loi n'a été soutenu que par 224 députés, soit 2 voix de moins que nécessaire pour prendre une décision.
Facture d'augmentation des impôts : détails de l'échec
Le projet de loi, qui prévoyait une augmentation des impôts de 30 milliards de hryvnias en 2024, visait à répéter la première lecture après un vote raté. Selon Jeleznyak, le gouvernement avait pour objectif d'augmenter les recettes budgétaires, qui s'élèveront cette année à seulement 30 milliards de hryvnia sur les 125 milliards prévus, et pour 2024, il a prévu une augmentation à 127 milliards de hryvnia sur les 340 milliards requis.
Modifications prévues en matière de fiscalité : ce qui était attendu
Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine à grande échelle, le gouvernement a proposé une augmentation des impôts. Cette décision a été motivée par la nécessité d'augmenter les recettes du budget de l'État, notamment pour financer les besoins militaires. Les plans prévoyaient une augmentation du taux de la taxe militaire de 1,5 % à 5 %, ainsi que l'introduction de cette taxe pour les entrepreneurs individuels (PPO). Pour les contribuables de l'impôt uniforme du groupe III, le prélèvement militaire était censé être de 1 % du revenu, et pour les FOP des groupes I, II et IV - de 10 % du salaire minimum.
Pourquoi le projet de loi n’a-t-il pas été adopté ?
L'échec du vote témoigne de l'absence de consensus parmi les députés du peuple sur la nécessité et l'opportunité d'une augmentation aussi significative des impôts dans un contexte de guerre et d'instabilité économique. Certains députés ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l'augmentation de la pression fiscale sur les entreprises et les citoyens pourrait avoir un impact négatif sur l'activité économique et sur la situation générale des Ukrainiens.
Et après?
L'envoi du projet de loi en deuxième première lecture signifie que le gouvernement et le parlement poursuivront les discussions et apporteront éventuellement des ajustements aux changements proposés. Toutefois, compte tenu du niveau de soutien actuel, il reste difficile d’atteindre le nombre de voix requis. Il est évident qu'avant le nouveau vote, il faudra procéder à des consultations supplémentaires et trouver un compromis entre les députés.