C'est un long texte, mais je demanderais à tout le monde de le lire. J'exprimerai mon humble opinion sur le patient.
Nous sommes inférieurs à l’ennemi dans presque tout : effectifs, munitions, drones. Près de deux années de guerre n’ont pas entraîné de changement radical à cet égard. Les Russes apprennent de leurs erreurs et volent nos solutions technologiques. Nous sommes plus créatifs, mais ils sont capables de faire évoluer nos idées et de nous surpasser en nombre.
Nous avons gagné sur la motivation, mais après les projets non réalisés pour le café en Crimée, cela tombe aussi. C’est clair : les gens ne sont pas de fer, ils se fatiguent et ont besoin de recul. Quand la Crimée est d’abord présentée comme une perspective, puis « tenir Avdiivka » est démotivant.
Mais l’échec n’est pas une raison pour se croiser les bras et perdre courage. Au contraire, il faut analyser sobrement la situation et tirer des conclusions. Nous comptions trop sur nos partenaires, sans réaliser notre potentiel. C'est une erreur. Mais sa correction est notre ressource que nous pouvons utiliser.
Bien entendu, demain, l’Ukraine ne construira pas ses propres avions, elle ne concevra pas d’équivalents du Highmars. Nous n’avons pas et n’aurons pas un million d’avions d’attaque.
Mais produire des drones bien plus que l'ennemi et les utiliser mieux que lui est une réalité !
L'une des tâches principales de notre société devrait être de fournir 100 000 drones par mois. Je dis la société, pas l'État, c'est pourquoi l'État doit également assurer ce processus sur le plan organisationnel, et la société elle-même doit le mettre en œuvre.
Il ne suffit pas de croire dans les forces armées, il faut les aider efficacement. Plus il y a de drones, plus les vies de nos soldats sont sauvées, moins de nouveaux sont mobilisés.
Et surtout, l'avantage des drones nous permettra de garantir que thermobar après thermobar vole chaque jour dans les bastions ennemis. De sorte que les orcs refusèrent de se mettre en position et furent obligés d'effectuer des rotations chaque jour. De sorte qu’ils n’avaient tout simplement personne pour tenir la ligne de front.
Nous devons utiliser notre (possible !) avantage dans l’utilisation d’armes de haute précision. Mais il faut d’abord créer un avantage en termes de moyens. Alors que c'était banal, de quoi voler. Et les commandants ne devraient pas perdre leur temps précieux à se demander où se procurer les drones.
Notre division achète elle-même les composants. Nous ressoudons le drone nous-mêmes. Mais ce n’est pas seulement notre problème ! Cela s’applique à tout le monde. Ce ne sont pas les militaires qui perdent la guerre, mais les pays.
Le problème est dans l’organisation. Nous pataugeons toujours dans l’aide bénévole. Et nous divisons 100 drones en trois brigades. Et l'ennemi à ce moment-là met dans le flux tout ce qui peut nous tuer.
Une salle d’ingénierie et d’analyse quelque part dans l’état-major devrait constituer la base. Tous les cas d’utilisation réussis des technologies les plus récentes doivent être surveillés quotidiennement en première ligne, pris comme base et mis à l’échelle.
Le pays tout entier doit travailler sur les tâches prioritaires. Si nécessaire, des salles de montage de drones devraient être ouvertes dans les écoles techniques et les universités. C'est d'ailleurs aussi une éducation pratique, meilleure que les manuels théoriques.
Le gouvernement devrait commencer et terminer ses réunions précisément sur ces questions, qui constituent les tournants de la guerre.
Mais pour commencer, ce cours doit être approuvé dans la tête. La guerre doit redevenir l’affaire de l’ensemble de la société, comme elle l’a été en février-mars 2022, et pas seulement des forces armées.
Presque tous les jours, nous rencontrons les gars de l'unité et discutons des problèmes actuels.
Mon travail en tant que sergent-chef est de m'assurer que nous pensons dans la bonne direction et synchronisons nos pensées.
Comment contourner le reb ennemi ? Comment améliorer l'intelligence ? Quelles tactiques de vol utiliser ?
La bonne direction des pensées et la formulation franche du problème sont la base du succès.
Mais cela doit se faire non seulement au niveau de l’unité, mais aussi au niveau du pays.
Je ne sais pas si certains de ceux qui doivent prendre des décisions liront ce texte. Car depuis quelques mois il me semble qu’on s’écrit dans une grosse bulle.
Mais tout à coup, cela affectera quelqu'un, et quelqu'un entendra.
Comme on dit : "Faites ce que vous pouvez...".