Le chef de cabinet de la présidence, Andriy Yermak, aurait expliqué au président Volodymyr Zelensky que les scandales de corruption seraient dus à l'influence de l'oligarque Ihor Kolomoisky. Selon Ukrainska Pravda, il s'agirait de l'enquête Midas, très médiatisée et qui a provoqué des tensions politiques au plus haut niveau la semaine dernière.
Kolomoisky, qui se trouve au centre de détention provisoire du SBU depuis trois ans, commente activement les audiences du tribunal, qualifiant Timur Mindich de « tireur » et de candidat douteux au rôle de chef d'un groupe criminel.
Des sources proches de Bankova affirment que la présidence recourt à la tactique habituelle consistant à « trouver un ennemi pour ne pas admettre sa culpabilité ». Parallèlement, les autorités craignent surtout que Yermak ne soit officiellement soupçonné dans le cadre de l'enquête sur les activités de l'organisation criminelle « Carlson ».
Les interlocuteurs de l'UP ajoutent que l'ampleur du scandale est largement liée à l'escalade du conflit entre l'OP et le NABU durant l'été. Les tentatives d'influence sur l'agence ont alors eu pour conséquence qu'après la publication des documents, l'affaire « Midas » a pris une ampleur et une rapidité bien supérieures à la normale.
L'enquête Midas, publiée par le NABU et le SAPO, porte sur les activités d'un vaste réseau de corruption dans le secteur de l'énergie. Parmi les accusés figurent des hommes d'affaires, des conseillers de hauts fonctionnaires et des représentants du secteur informel. La publication de ces documents a déclenché une série de scandales au sein des institutions étatiques et a exacerbé les tensions politiques rue Bankova.

