Le 17 juillet, la Commission européenne a confirmé une évaluation positive de la première tranche régulière d'environ 4,2 milliards d'euros du programme de facilité pour l'Ukraine. Ce programme vise à soutenir la stabilité macrofinancière de l'Ukraine et de son administration publique. Le montant total des financements devrait atteindre 50 milliards d’euros d’ici 2027.
L'Ukraine a déjà reçu trois tranches d'urgence, qui ont été émises pour sauver d'urgence la stabilité macrofinancière du pays. L'Union européenne passe désormais à des tranches régulières, qui nécessitent le respect de conditions, notamment des réformes.
Un nouveau niveau de contrôle
L’un des aspects les plus importants du programme Ukraine Facility est le renforcement du contrôle européen sur les dépenses des fonds. Le programme a été approuvé en février et le 20 mars, un accord a été signé entre l'Ukraine et l'UE sur la participation de l'Ukraine au programme antifraude. Cet accord confère des pouvoirs importants aux autorités de surveillance européennes, qui ont désormais accès à tous les niveaux des transactions financières en Ukraine.
Selon l'accord, la Commission européenne, la Cour des comptes européenne (CCE) et l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) obtiennent le droit d'auditer toutes les personnes et organisations qui reçoivent un financement de l'UE. Cela inclut le droit d'accès aux objets, documents et données électroniques, ainsi que la capacité de mener des enquêtes administratives et des contrôles sur place.
Droits de l’UE aux inspections et aux audits
La Cour des comptes européenne (CCE) sera chargée de contrôler les dépenses de l'UE, garantissant ainsi la légalité et l'efficacité des dépenses. Toutefois, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) pourrait constituer une menace encore plus sérieuse pour les détourneurs de fonds potentiels. L'OLAF enquête sur d'éventuelles infractions pénales et a le droit de mener des enquêtes et des inspections administratives sur le territoire de l'Ukraine.
Selon l'accord, en cas de violation, la Commission européenne peut imposer des amendes qui sont sujettes à exécution en Ukraine. L'OLAF a également le droit de saisir le parquet européen pour une enquête plus approfondie et des poursuites contre les coupables. Les organes de l'État ukrainiens sont tenus de coopérer avec les institutions européennes, en leur donnant accès à toutes les données et documents nécessaires.
Ainsi, les nouvelles conditions du programme Ukraine Facility introduisent un niveau important de contrôle de la part de l’UE sur l’utilisation des fonds européens en Ukraine et sur les réformes.